Monotypes : couleurs et modèles vivants en série

 

Je prépare une exposition cet été sur Quimiac (44) et pour l’occasion, j’ai réalisé une série de gravures. Je présenterai aussi des dessins et quelques céramiques sous la forme d’un atelier ouvert.

Toutes les gravures que je vous présente sont à vendre, n’hésitez pas à me contacter pour plus d’informations. En attendant, je vais vous exposer les coulisses de cette série de gravures.

 

Une série : nus en monotypes

Femme nue de dos.

 

La série de gravures a pour thème le modèle vivant. J’avais déjà parlé dans un article du regard de certaines personnes sur la représentation du nu en art. C’est un thème qui m’attire, dans la recherche de la simplicité des formes.

En effet je recherche une représentation par le trait unique, sans repentir. Faire sortir la forme de la couleur. Je m’attache à la couleur, la matière la texture. Le nu devient prétexte et reste en même temps une forme sans cesse nouvelle.

 

 

La technique : le monotype

J’aime travailler la technique du monotype. C’est une impression sans gravure, qui relève de l’estampe. Il suffit de peindre sur un support non poreux (plastique par exemple) et de l’appliquer sur le papier. Le tirage est unique, même s’il est possible de réaliser un deuxième tirage moins encré. 

Traditionnellement on peint sur le support. Personnellement je travaille avec des aplats de couleurs et des pochoirs pour appliquer la couleur où je le souhaite.

Je travaille aussi en dessinant. Pour cela j’encre une plaque en plastique. Je pose délicatement un papier dessus. Puis je dessine. Lorsque je soulève le papier, le dessin s’est imprimé. Avec cette technique il faut faire attention à ne pas appuyer à d’autres endroits sinon l’encre s’étale partout.

 

Mon processus de travail

Pour ces gravures j’ai choisi la série, en utilisant le même modèle pour plusieurs dessins. Cela me permet de chercher l’assemblage des formes et non de me concentrer sur le dessin en lui même .

Parfois je me sers des mêmes plaques encrées pour plusieurs œuvres. Cela donne des positifs et des négatifs. Ou des superpositions. J’imprime aussi les caches utilisés pour créer des formes. Ils se retrouvent encrés et le résultat obtenu par leur impression est différent du reste. J’aime tirer le maximum de mes matrices en les utilisant de différentes manières.

Par exemple, ci dessus, une plaque blanche a servi de dessin pour un modèle, puis imprimé sur un fond bleu apparaît en négatif. J’ajoute du rouge sur le premier dessin et je réalise un troisième avec l’encre restante. J’aime le résultat même si j’aurais préféré plus de lisibilité dans les formes du visage. La figure devient un peu trop abstraite.

Je termine aussi mes dessins avec des crayons de couleurs, qui se rapprochent du rendu monotype. Ça me permet de souligner certains traits ou des zones, de manière subtile. Alors qu’un autre passage d’encre serait trop fort ou peu précis.

Le matériel

J’aimerais avoir de plus grands formats, mais je me limite à ce que me permet ma presse. Elle est très pratique et déplace, mais elle ne dépasse pas le format 26/38 cm. Cela implique que je retaille mes A3 pour qu’ils rentrent en largeur. Mais en attendant d’en acheter une plus grande, elle me rend de grands services.

Sinon j’utilise quatre rouleaux de tailles différentes, et je compte en racheter. Pour l’encre, j’ai celle de Schmincke. C’est une encre pour la linogravure à l’eau. Depuis quelques années, les marques proposent des encres à l’eau de bonnes qualité. C’est un gros avantage pour le nettoyage.

Je récupère le plus possible : un vieux drap pour ma réserve de chiffons, des papiers usagés pour mes pochoirs et des planches de contre plaqué pour mes palettes.

 

La prochaine série

J’ai en projet une série de paysages, toujours à partir de monotypes et de pochoirs. Mais je pense y ajouter des impressions pointes sèche. N’hésitez pas à me suivre sur Facebook ou Instagram pour connaître mon actualité.